Les soins que l’on apporte à sa voiture constituent un facteur déterminant de sa durabilité, tout en optimisant la sécurité de sa conduite. Le point sur les entretiens nécessaires pour une voiture électrique avec estimation des coûts qu’ils génèrent.
Des factures d’entretien quatre fois moins élevées
De façon globale, le coût d’entretien d’une voiture électrique reviendrait jusqu’à 4 fois moins cher que celui d’un modèle thermique. C’est ce qui émane du retour d’expérience d’un gestionnaire de flotte qui a comparé les frais occasionnés pour des centaines de modèles sur une période de 3 ans. Les explications à cette réduction des notes de maintenance se trouvent à différents niveaux du fonctionnement et de l’architecture d’une voiture électrique. D’une part, la récupération d’énergie optimise le frein moteur sur ce type de véhicule.
Résultat : les plaquettes de frein sont faiblement sollicitées. De l’autre, un moteur électrique n’implique pas de courroie de distribution, de filtres à particules, ni de ligne d’échappement ou d’embrayage alors que ce sont les éléments les plus coûteux à l’entretien sur les modèles thermiques. Sans compter que l’on recense nettement moins de pièces mécaniques complexes devant faire l’objet de remplacement ou de casse sur une électrique. En parallèle, il faut savoir que l’entretien est moins contraignant en termes de périodicité : si un moteur diesel ou essence requiert une révision tous les 15 000 à 20 000 km, celle-ci n’est nécessaire que tous les 30 000 km pour une voiture électrique.
L’entretien d’une voiture électrique en pratique
La maintenance d’une voiture électrique implique différentes procédures parmi lesquelles figurent quelques points de contrôle classiques. Ainsi, la suspension, la direction, les pneumatiques, la carrosserie et le châssis sont soumis aux mêmes entretiens que sur les versions thermiques. Le renouvellement des fluides se limite au liquide lave-glace, au liquide de freins et celui de refroidissement. Vous penserez également à remplacer la batterie selon la recommandation du constructeur, en sachant que les modèles actuellement disponibles sur le marché ont des durées de vie plus longues fluctuant entre 3 et 10 ans. Il faut, d’ailleurs, respecter scrupuleusement les indications concernant la charge de cette pièce : cela fait partie des démarches pour l’entretenir et optimiser son fonctionnement.
Tenir compte, en particulier, du type de câble de recharge utilisé, de la puissance de la borne et celle de la batterie. Les entretiens plus spécifiques d’une voiture électrique doivent être laissés à la discrétion d’un professionnel habilité. Outre le fait que les procédures se déroulent sous tension – avec les risques d’électrocution que cela génère -, la maintenance implique des manipulations relevant d’une technologie très avancée qu’il faut maîtriser avec précision. Vos interlocuteurs doivent ainsi produire différents indices de qualification selon l’intervention pour laquelle ils sont sollicités. Par exemple, l’indice B1XL /B2XL est requis pour les manœuvres de dépannage tandis qu’une intervention non électrique nécessite l’indice BOL. La simple consignation du véhicule ne saurait se faire sans que le professionnel justifie d’un indice BCL. Ces différents niveaux de qualification s’obtiennent par recyclage de mécaniciens déjà rompus à la maintenance de véhicules thermiques. Mais de plus en plus, des formations initiales ciblées sont initiées pour renflouer le quota de professionnels aptes à intervenir sur ces équipements.
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